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ZanZanA L'émission Metal in noise we trust...

 

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Flandres (Bruno Dumont, 2006, France)



Des jeunes de la campagne se préparent pour partir à la guerre.

C'est très difficile de parler d'un film pareil. Dire qu'il s'agit d'un simple "film de guerre" ne lui rend pas justice, car non seulement il ne s'agit pas d'un "film de guerre" du genre conventionnel, mais aussi puisque la guerre n'est pas là seulement pour divertir.
C'est plutôt bizarre comme film, assez surréaliste par moments, surtout qu'il utilise ce style "minimaliste" qui est de plus en plus récurrent dans les films récents. C'est un peu surprenant dans un film pareil puisqu'on n'en a pas l'habitude. C'est un peu comme si on regardait une version sans narration (et sans musique aussi) de The Thin Red Line. Mais contrairement à ce dernier, Flandres est beaucoup plus "absolu" dans sa démonstration de la guerre et de ses effets.
On ne voit pas "une" guerre en particulier ici, dans le sens on ne sait même pas de quelle époque ni de quelle guerre en particulier il s'agit. On ne connait pas la date, on peut seulement comprendre qu'il s'agit d'une guerre un peu moderne grâce à l'équipement des soldats français.
Et c'est là que j'arrive à une autre chose qui m'a grandement surpris dans ce film. Les "rebelles" ici sont des tunisiens ! Et pas du genre "acteur étranger qui parle arabe", non, ce sont des tunisiens qui parlent le dialecte tunisien comme de vrais tunisiens ! C'est vraiment surprenant de l'entendre alors qu'on ne s'y attendait pas du tout.

Je reviens maintenant à la nature du film. Comme je l'ai dit, il est du genre "absolu", et il représente donc n'importe quelle guerre dans le monde.
La guerre est vicieuse, moche, et personne ne s'en sort indemne. Il ne s'agit pas de "innocents" ou de "méchants" ici, dans les guerres il y en a toujours. Les deux côtés commettent des atrocités. Les soldats, même jeunes et inexpérimentés, deviennent aussi féroces qu'une bête sauvage. Les instincts prennent le dessus dans certaines situations, et voilà que des cercles vicieux de violence et de haine se déclenchent. On ne sait plus qui est le fautif, ou plutôt on n'y pense plus, les deux côtés n'ont plus que vengeance comme but.

Vous l'aurez donc compris, c'est un film brutal. Il n'est pas aussi violent qu'on pourrait le croire, mais la violence agit sur d'autres niveaux que la violence "visuelle", de plus, les nombreux cris (agonisants, surtout) qui suivent certaines actions ne rendent pas les choses plus douces.

Une bonne partie du film parle aussi d'un autre style de guerre : celle avec ses "démons intérieurs", et pas seulement en ce qui concerne les soldats. La copine de l'un de ces soldats vit une guerre assez particulière avec elle même. Elle est rejetée et veut à tout prix se faire sa propre justice, mais les choses ne vont pas bien.
La "vraie" guerre, même si elle est loin, peut affecter tout le monde peu importe où on se trouve.

C'est un film pas facile à regarder à cause sa démonstration atroce de la guerre en particulier, et de l'Homme en général.

8.5/10
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J'en ai parlé ici, sinon pour la musique pas du tout d'accord, j'ai trouvé qu'elle ne colle absolument pas du tout avec le film, on en a parlé à partir de la fin de cette page.
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ah Trouble Every Day me parait fort intéressant, avec Beatrice Dalle en plus...

Originally posted by Belial Belial wrote:

alors que dans un autre, ça pourrait faire penser à Into the Wild.

eh ben ça tombe à poil!

Into The Wild (U.S.A.,2007)



Tiré d'une histoire vraie, celle de Christopher McCandless, un brillant diplômé d'université agé 22 ans, qui contre toute attente décide de tourner le dos contre l'avenir prometteur et douillé qui l'attendait et se lance à prendre la route en laissant son confort et sa famille derrière lui et en ayant comme unique but de passer une aventure en solitaire dans les pleines étendues d'Alaska...

Il faut dire que j'en ai entendu parlé bien avant mais je me suis toujours dit que j'aurais rien à foutre d'un délire Hippie d'un ecolo qui part pour une randonné en foret chercher le nirvana qui se cache sur un arbre...je le pensais toujours même les 1éres minutes où j'ai commencé à regarder mais le fait d'avoir vu qu'Eddie Vedder s'était occupé de la BO m'avait encouragé et je me suis dis que le film devait étre vu rien que pour le fait d'écouter le fond sonore qu'il y'a dedans...

En tout cas, j'ai bien fait de le voir parce que la musique y est tout simplement sublime, avec un Eddie Vedder loin de l'esprit enragé et rebelle de Pearl Jam pour un folk/country apaisant et entrainant qui va à merveille avec l'esprit du film et à ma grande surprise j'ai vite su que j'étais tombé sur un véritable bijou comme film...

le délire hippie était là comme je le pensais, la quêté de "la paix intérieure" aussi mais je me suis senti bien impliqué dans l'histoire, ou plutôt son concept...déjà que techniquement tout me disposait à trouver le film impliquant entre un coté visuel très réussi(sans oublier le coté musical!), une interprétation sans faille, une réalisation pas mal foutue...

La plus grande force du film apparait dans le portrait du perso principal qui est finement décris, qui est tellement complexe qu'on pourrait faire une thèse de psychologie dessus...je ne le qualifierais pas de maladroit mais plutôt de quelqu'un de fougueux, de téméraire, de têtu, que la forte marque laissée ses lectures philosophiques et littéraires ajoutée à sa situation familiale ont fait qu'il cultive une envie quasi-obsessionnelle de se retirer de la société et de vivre en isolation loin de matérialisme et le superficialité de la vie sociale avec ce fameux projet pour l'Alaska, et malgré les tentatives répétées de ceux autours de lui de l'en dissuader, Christopher persiste dans sa détermination démesurée pour l'isolement qui le rend très vite aveugle vis à vis du bonheur qu'il était entrain de vivre et il s'en rendra compte bien assez tard...

Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé...

10/10                          


Edited by Sandman - 13 Juillet 2009 at 20:00
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Trouble Every Day (Claire Denis, 2001, France/Allemagne/Japon)



Un couple de nouveaux mariés américain s'envole à Paris pour y passer sa la lune de miel. Dès leur arrivée, quelque chose d'autre semble préoccuper le mari...

Wow ! Ca m'arrive rarement de vouloir regarder un même film deux fois de suite pour une raison quelconque. Des films comme Memento méritent d'être vus et revus parce qu'ils requierent une concentration exceptionnelle si on veut tout comprendre, d'autres comme Se7en se doivent d'être regardés plusieurs fois parce que tous les détails comptent, alors que d'autres encore comme Seul Contre Tous méritent qu'on s'y attarde pour l'effet, ou plutôt l'impact que ça fait ; mais Trouble Every Day est différent...

La première chose à dire est que ce film n'est pas du tout facile d'accès. Son côté minimaliste et sa façon pas très conventionnelle de relater les faits en font quelque chose qui n'est certainement pas de tous les goûts. Si on ajoute à cela la violence très poussée et le sexe assez excplicite de certaines scènes, on se retrouve avec un film plein de controverses.

L'histoire qu'on voit ici n'est pas le sujet le plus important. Ce sont les implications et les différentes métaphores présentes tout au long de ce film qui sont les choses les plus importantes à retenir.
Ce que nous raconte le film est le déroulement de deux histoires en parallèle qui sont reliées par quelque chose qu'on découvre au fur et à mesure.
La première est celle d'un couple français, Léo, un docteur, et sa femme Coré. Léo semble souvent à la recherche de sa femme qu'il enferme dans sa chambre pour des raisons qui nous sont inconnues. Elle semble aimer s'évader de temps en temps de cette chambre en vue d'aller "chasser" des inconnus dans la rue... et son mari a apparemment l'habitude de toujours aller la récupérer...
Shane et June sont un jeune couple américain qui part passer sa lune de miel à Paris. Shane semble être tourmenté par quelque chose. Dès leur arrivée, il commence à se comporter de façon plus ou moins bizarre lorsqu'il s'agit de relations sexuelles avec sa femme, et ça devient encore plus étrange lorsqu'on commence à découvrir qu'il n'est en fait à Paris pas pour y passer des bons moments...
Dès le début, on sent que les personnages cachent un terrible secret qui pèse lourd et qui les empêche d'avoir droit au bonheur et à la tranquilité...

Il est inutile de vouloir trop comprendre l'histoire, car elle n'est jamais détaillée comme il le faut, et elle ne "s'arrête" même pas d'ailleurs. On nous pousse à réfléchir plutôt que de nous présenter directement les faits. On nous aide de temps en temps avec des sauts en arrière dans le temps, mais qui restent toujours vagues.

De quoi parle le film donc, au fond ? C'est un peu difficile d'y répondre à vrai dire. J'ai dû le regarder deux fois pour espérer en comprendre le plus. Les thèmes les plus visibles sont l'amour, l'envie, peut-être aussi la dépression ou le mal-être ou encore la vie en général, mais pas seulement ça...
Il y a une énorme différence entre amour et désir. Ce dernier est quelque chose de momentané et qui a des répercussions immédiates, alors que l'autre est quelque chose qu'on est parfois obligés à endurer quotidiennement. D'ailleurs dans une scène on voit clairement l'un des personnages "au milieu" des flammes, comme s'il était en enfer, et donc comme si eux tous vivaient en enfer... ou peut-être nous tous...
Certains n'ont plus qu'une seule raison pour vivre. Ils consacrent leur vie pour cette unique raison, alors qu'en même temps, d'autres ont en marre de vivre cette torture perpétuelle. Il leur est impossible de profiter pleinement de l'amour, comme si certaines barrières invisibles les bloquaient, et ils ne vivent plus que de l'espoir d'être délivrés de ces chaînes, d'avoir droit au bonheur comme tout le monde... mais à la longue ça devient fatigant... même si le désir, qui rend aveugle des fois, procure des moments d'extase qui font oublier ce manque, ce n'est toujours pas suffisant.

Que dire d'autre... ce film nous présente un aspect assez frais du genre "horreur", même si ce n'est pas vraiment un film d'horreur en soi. Ne laissez donc pas l'affiche vous tromper, il ne s'agit pas d'un Haute Tension par exemple. Et puis, pour une fois que dans un film plutôt explicite côté sexe, il faut le reconnaître, ce n'est pas du tout du genre "gratuit".

Pour finir, cerise sur la gâteau, la musique est tout simplement sublime. Elle va parfaitement bien avec l'esprit "vide" du film, "vide" tout comme la vie...

9.5/10
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En fait j'ai oublié de mentionner un autre truc à propos du film. Tiré du trivia de la page imdb de Shortbus :
Quote During auditioning and casting, any interested actors were to submit a 10-minute video of themselves describing an important sexual experience. The director received approximately 500 tapes.

Les intentions du réalisateur sont claires. D'une part c'est un pervers qui s'est probablement branlé 500 fois minimum sur ces videos-là, d'un autre côté son but était clairement de faire un simple film porno gay grand public.

Edited by Belial - 11 Juillet 2009 at 11:43
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Alone (Banjong Pisanthanakun & Parkpoom Wongpoom, 2007, Thailande)



Pim et Ploy étaient deux soeurs jumelles attachées par le ventre depuis leur naissance. L'une d'entre elles a survécu à l'opération, et plusieurs années plus tard, la fille morte semble vouloir revenir hanter la vie de la vivante...

Un film d'horreur thailandais est quelque chose qu'on ne rencontre pas souvent. Ca avait l'air intéressant, même si l'histoire est un peu basique.

Le début du film est prometteur, mais plus ça avance, plus ça coule...

Il y a plein de moments très typiques d'un film d'horreur standard. C'est à en avoir marre de ne trouver que rarement des innovations de ce côté-là.

Bon pour un film thailandais disons que ça peut passer, mais les problèmes commencent lorsque le film s'aventure un peu trop dans un côté dramatique qui veut en vain renforcer l'histoire. Les flashbakcs qui viennent expliquer telle ou telle chose ne font en fait rien d'autre que rendre le film plus lourd à digérer.

Arrivant à la dernière partie, le film se perd encore plus dans des spirales interminables de non-sens et de plot holes... l'histoire du "revenant" est délaissé de côté pour un moment, et quelque chose de nouveau fait son apparition. On ne sait plus vraiment qui est là pour 'terrifier' qui, puis ça revient juste au moment opportun pour en finir avec le film...

Heureusement que certains passages sont un peu terrifiant, mais sinon on a là un film qui se laisse regarder mais qui s'oublie très vite.

6/10

Shortbus (John Cameron Mitchell, 2006, USA)



Des couples new yorkais se tournent vers un club de sexe pour essayer de surmonter leurs problèmes.

Je ne sais pas par où commencer avec une abomination pareille. Peut-être que commencer de parler du film par son début est la meilleure chose à faire, car la scène d'ouverture exprime très bien ce qu'est ce film : déguelasse, répugnant, et vide.
Ca s'ouvre sur plusieurs scènes de sexe très... hardcore. Un homme dans un bain rempli d'eau qui filme son pénis en train de pisser et de pêter dans l'eau (c'est très artistique, ça me dépasse et je n'ai pas compris le sens profond d'une scène pareille), puis on le voit en train de s'auto-éjaculer dans sa bouche (rien de répugnant ou de déguelasse, se faire éjaculer dans sa propre bouche est quelque chose de très propre et pas du tout bizarre). En parallèle, on nous jette les images d'un couple hétéro en train de s'essayer à toutes les positions du kama sutra. Et d'un autre côté, un gars avec une dominatrice qui finit par éjaculer sur le mur...

Bon alors, les films avec des scènes de sexe non-simulé sont de plus en plus nombreux, mais on ne les appelle pas des films "porno" pour autant, le but étant différent. Mais l'est-il vraiment pour Shortbus ?
En s'aventurant un peu plus dans le film, on s'aperçoit très vite de ce que c'est en réalité : un film de porno gay grand public, ni plus ni moins.

Toute l'histoire (pratiquement inexistante, mais j'y reviens) tourne principalement autour d'un couple gay qui a des problèmes. Une femme sexologue a des problèmes d'orgasme elle aussi, alors que la dominatrice a... un problème avec son nom. C'était supposé être drôle je suppose.
Bref, la solution ? Aller dans un club nommé Shortbus où toutes les formes de sexe sont permises. Ils auraient dû appeler ce club "Sex Commandos" car, là encore, c'est un film "grand public" qui s'en inspire grandement (après The Perfume: The Story of a Murderer).

On va me dire que ce n'est pas un film porno, que c'est "de l'art", que c'est "profond" (belle métaphore qui va très bien avec le contenu du film) et que ce film véhicule un message, mais non. Voyons les similarités avec un film porno : mauvais acteurs, histoire débile et pas du tout pertinente, l'histoire tourne autour du sexe et est basé sur le sexe... si on ajoute à cela les nombreuses scènes où on voit du sexe très hardcore, on obtient un film porno gay. La seule différence avec un film porno standard est qu'il n'y a pas de "partie de baise" qui dure 15 minutes, mais il faut bien un moyen pour rendre ce film grand public après tout...

Si je reviens au film lui-même, même en tant que film normal il est très mal foutu. J'ai déjà mentionné les acteurs et combien ils sont nuls, mais ça ne se limite pas seulement à ceci. Les scènes des petites "bagarres" sont horriblement mal faites que ça devient ridicule. Deux personnes qui font semblant de se frapper alors qu'ils sont clairement en train de rigoler, et la femme qui a quand même "peur" et qui, dans un club qui lui est totalement étranger, essaie de "fuir" pour tomber sur une chambre spéciale... il fallait bien un moyen pour continuer le film, donc tous les prétextes sont bons.
Il y a aussi ce passage pseudo-comédique avec la commande et l'oeuf. J'ai vu mieux que ça dans les American Pie, franchement...
On jette aussi quelques scènes de nature "bizarre" où une femme se trouve d'un coup dans une forêt au bord d'une mer qui... n'est même pas aux côtés de cette forêt en fait.
Je ne vais pas trop m'attarder sur les dialogues qui sont pour la plupart du temps ridicules, insensées, ne contribuent en aucun cas à l'histoire (s'il y'en a) et qui n'ont vraiment rien à voir avec la vraie vie.

Une autre remarque concerne pratiquement tous les personnages : on dirait qu'ils baisent avec tout ce qui bouge sans aucun problème. Entre le gars qui baise avec un voyeur qui l'espionnait depuis des années (alors qu'ils ne se connaissent pas et qu'ils viennent de se rencontrer pour la première fois, chose qui n'empêche pas que le voyeur en question connaît la vie de l'autre gars en détail juste à travers les photos et en le suivant là où il va), et la femme qui baise avec une autre femme et son copain alors que son mari est en train de la regarder... je me demande, est-ce vraiment ça le "message" du film ? Baisez avec tout ce qui vous tombe sous la main ?

Je ne vais rien dire sur la fin à part : ridicule. Un "happy ending" des pires que j'ai jamais vu...

Shortbus est un film porno gay de masturbation intellectuelle (et le mot masturbation n'est rien comparé au contenu du film) qui échoue sur tous les plans.

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C'est vraiment bizarre comment je n'ai pas entendu parler de Harsh Times avant. Je dois le regarder ça c'est sur !

El Orfanato (The Orphanage) (Juan Antonio Bayona, 2007, Espagne/Méxique)



Une femme vient s'installer avec sa famille dans un vieil orphelinat, là où elle a passé son enfance. Son fils commence à communiquer avec des amis invisibles...

Un bon film d'horreur à la vieille école du genre. Ca n'a rien à voir avec les nouveaux films d'horreur où le gore et la violence prennent le dessus.
Ceci est bon et mauvais à la fois : bon dans le sens où ça se concentre plus à vouloir faire "peur" que se contenter simplement de choquer, et mauvais dans le fait qu'il n'y a pratiquement rien de nouveau, d'original ou qu'on n'a pas déjà vu dans ce genre de films. C'est donc du déjà-vu mais qui est tout de même efficace. Il y a des moments pleins de sensations fortes qu'il est difficile d'achever dans les films de nos jours.

La fin est quant à elle assez particulière. Certains points ne sont pas cohérents, et à un certain moment on regretterait presque d'avoir regardé le film à cause de la nature trop banale de sa fin, mais les dernières secondes viennent pour tout remettre en question et, encore mieux, pour nous pousser à y réfléchir un peu sans nous donner une réponse directe...

8/10

Deux Jours à Tuer (Jean Becker, 2008, France)



Antoine est un homme qui a plutôt réussi sa vie. Il a "une femme charmante, des enfants adorables, une belle barraque, un métier qui rapporte gros, rien qui dépasse". Le jour de ses 42 ans, il décide de tout bousiller sans aucune raison apparente...

Là où tout semble bien aller, il y a toujours quelque chose qui cloche. La vie a beau être belle et sans problèmes, ça ne suffit pas. Il faut profiter de sa vie autrement que par avoir une vie "réussite". Le bonheur est les bons moments sont ce qui compte bien plus encore que d'avoir des montagnes d'argent et tous les biens matériels nécessaires, et pourtant "l'argent ne fait pas le bonheur" ne s'applique pas du tout ici, c'est même tout à fait faux de le dire...

C'est un film qui ose traiter de choses qu'on voit tout le temps devant nous mais qu'on n'ose pas nous-mêmes admettre. Ca rappelle un peu American Beauty dans cet aspect-là, alors que dans un autre, ça pourrait faire penser à Into the Wild. L'homme qui laisse tout derrière lui pour s'en aller très loin... sauf qu'ici, il n'est pas aussi maladroit que Chris McCandless.

Au début du film, j'ai cru à une simple crise de la quarantaine, mais la fin vient cependant tout remettre en question. Je n'en dirais pas plus pour ne rien gâcher du plaisir que procure ce film. Je me contente seulement de dire que la fin n'enlève quand même rien à l'aspect véridique des paroles qui sortent de la bouche du personnage d'Antoine...

9/10
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Harsh Times (2007, U.S.A.)

                     

Jim Davis est un vétéran de la guerre du Golfe et les troublants souvenirs de cette période le tourmentent dans sa vie de tous les jours. Il est obligé de passer ses journées à ne rien faire en attendant d'être admis au sein de la police de Los Angeles. Son meilleur ami qui est également chômeur l'accompagne dans sa recherche de travail, mais cette recherche va petit à petit se transformer en virées violentes et dangereuses...

Encore un rôle de 'bad guy' mentalement instable pour Christian Bale qui semble avoir un penchant pour ce genre de rôles et il faut dire qu'il à bien choisit où l'avoir, puisque c'est le scénariste de Training Day qui réalise et écrit ce film donc c'est clair que ça va être quelque chose de sombre, réaliste et choquant.

Je dirais que le pari est plutôt réussi, parce que ce film parait quelque fois bien déstabilisant et on y aborde des thèmes qui sont bien d'actualité comme le chaumage, la criminalité, la drogue, la corruption, la violence, les dégâts psychologiques subis par la guerre mais ce qui est vraiment bien c'est l'insistance sur l'étroite relation qui existe entre eux, comment quelque chose entraine une autre pour qu'enfin le tout s'accumule dangereusement et finalement explose brutalement entrainant des dégâts irrécupérables.

A part ça, j'ai pas aimé le coté ghetto avec les gangsta noirs américain qui me fait assez chier, mais bon, ça fait partie de la criminalité américaine donc...

8.5/10

Terminator: Salvation (2009, U.S.A.)

                        

2018, après l'apocalypse causé par l'attaque nucléaire orchestrée par les machines, John Connor (Christian Bale) est désormais le chef de la résistance contre l'armée des Terminators. Alors que la résistance s'apprête à trouver un moyen radical pour détruire les machines, ceci va se troubler avec l'apparition de Marcus Wright, un inconnu au passé mystérieux dont la présence ne semble pas un hasard...

Au début, quand j'ai vu que Bale était en tète d'affiche d'une super production comme le dernier Terminator, j'avais peur qu'il se perde en s'aventurant vers un chemin aussi risqué qu'une production purement Hollywoodienne...Maintenant, que j'ai vu le film, il faut dire qu'il en s'en tire pas trop mal finalement, on est loin d'un The Machinist ou un Equilibrium mais on est pas trop mal tout de méme.

Je dirais que c'est le Terminator où il y'a le plus d'action et surtout où l'action est la plus spectaculaire...et croyez moi, si vous pensiez qu'on pouvait pas faire plus explosif qu'un Terminator 3 et ben vous vous trempez. C'est aussi le Terminator où notre cher gouverneur californien apparait le moins: une dizaine de minutes tout au plus vers la fin du film...
Et qui dit beaucoup d'action, dit peu d'histoire...mais bon, quand on voit le scénar des autres on se dit que celui là avec le conflits et les complots hommes/machines, fait mieux...

Aussi quelque chose qui pourrait rebuter pas mal de monde: c'est que dans ce film là, on n'explique et on ne rappelle quasiment rien des précédents opus, ce qui fait de lui un film destiné surtout à ceux qui connaissent les 3 autres films...Moi, même qui les a tous vu, j'ai passé pas mal de temps pour comprendre comment ça se fait le père de Connor soit bien plus jeune que lui...jusqu'à ce que je me rappelle le 1er épisode!

8/10             




Edited by Sandman - 02 Juillet 2009 at 12:51
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Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004,U.S.A)

                               

Sentant la flamme s'éteindre dans sa relation avec son compagnon Joel, Clementine (Kate Winslet) décide d'aller effacer le souvenir de son copain de sa mémoire pour qu'elle ne souffre pas. Joel(Jim Carrey) s'aperçoit plus tard de ce qu'a fait Clementine et décide lui aussi d'enlever sa mémoire de son cerveau...Alors que les 2 techniciens chargés de lui faire le 'lavage de cerveau' entament le processus, Joel dans son subconscient se rend compte qu'il ne veut pas se faire priver de l'amour de Clementine malgré tout et décide de résister contre l'effacement de sa mémoire...

Ce qui est fort avec ce film, c'est qu'il y'a pas mal de fois où on comprend vraiment rien: une fois Joel fait connaissance avec Clémentine,et puis en les voit entrain de se quereller, plus tard on voit qu'ils ne se connaissent méme pas...les 1ers minutes du film ont été assez déstabilisant et le film va de plus en plus sombrer vers quelque chose d'assez bizarre et encore moins clair mais au bout du compte il arrive un moment où tout ceci commence à s'éclaircir et on comprend mieux les événements passés et de l'autre coté certains nouveaux enchainements qui apparaissent restent tout aussi ambigus et au final on se retrouve à cogiter, à analyser, à vouloir comprendre...du coup ça ne laisse pas indifférent.

Bref, c'est un film très philosophique avec une approche un peu moderne de la notion du destin, des âmes sœurs et autres...

un petit chef d'œuvre en fait!

10/10

Gran Torino (2008, USA)

       

Un vieux vétéran de la guerre de Corée qui garde un certain mépris pour les asiatiques, vient de perdre sa femme et s'obstine malgré tout à ne pas quitter sa maison alors que son quartier est de plus en plus peuplé de Vietnamien. Une nuit, il surprend un des ses jeunes voisins à essayer de voler la Ford Gran Torino qu'il garde dans son garage. Peu à peu,le vieux va sympathiser avec la famille voisine...

Un film réalisé et interprété par le grand Clint Eastwood,ça peut pas être décevant, loin de là. mais il faut dire que vu que j'ai été bien charmé avec ses War/Dramatic Movies, je m'attendait à quelque chose de mieux, quelque chose qui me laisserais sur le cul...mais non en fin de compte.

Le film me rappelle trop un film très similaire: Missing In America, un vieux vétéran grincheux avec son préjugé contre les asiatiques qui reçoit chez lui une vietnamienne et qui après des débuts difficiles, se prend d'affection pour elle mais la fin n'est pas vraiment heureuse. Avec Gran Torino, c'est un peu la même chose, sauf que c'est moins sentimental ici et que le personnage du vieux vétéran est plus agressif, plus rebutant mais en même temps plus sympathique.

Mais bon, la fin du film se sentait dés la 1ére demi heure, sans parler du fait que pas mal réactions sont un peu poussées au surréalisme, l'histoire ne serait pas du tout la même si elle se produisait dans la vraie vie mais bon, c'est le cliché américain qui veut ça.

Très bon film malgré tout!

8/10   

Changeling(2008, USA)

                    

Tiré d'une histoire vraie, en 1928 à Los Angeles, une jeune femme qui laisse son fils à la maison et part travailler, se prend de terreur lorsqu'elle retourne chez elle le soir pour ne pas le trouver. S'en suit alors une recherche pas très fructueuse, et voila qu'un mois plus tard, la police lui annonce que son fils à été retrouvé mais voila, le jeune femme affirme que c'est pas son fils qui lui a été restitué mais la police fera tout pour essayer de prouver le contraire...

Encore un film réalisé par Clint Eastwood...Disons qu'au début je trouvais le choix d'Angelina jolie dans le rôle principal peu judicieux, Nicole Kidman ou Naomi Watts aurait été beaucoup plus sincère, plus naturel que celui de celle qui a l'habitude de jouer la dure à cuire, la flingueuse et le sex symbol de service.

Mais, il faut croire qu'elle s'en sort plutôt bien dans ce film et c'est pas vraiment un rôle facile, il faut le dire, puisqu'on la vois pleurer, crier, hurler plus du 3/4 du film...Alors le challenge est plutôt réussit à mon sens, on regrettera seulement le coté répétitif des dialogues qui fait que ça tourne un peu au ridicule avec des truks dans le genre "ce n'est pas mon fils", "rendez moi mon fils", "je veux mon fils" qui reviennent plus d'une 20éne de fois dans les discussions.

sinon on accroche plutôt bien à l'histoire, on voit à quel point une mère peut se sacrifier pour son enfant malgré les pressions extérieures d'une police corrompue qui essaiera d'imposer sa volonté aux dépends de tout...

8.5/10


Edited by Sandman - 28 Juin 2009 at 13:53
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Shallow Grave (Petits Meurtres entre Amis) (Danny Boyle, 1994, UK)



Trois amis cherchent une quatrième personne avec qui partager la dernière chambre de leur appartement. Le choix est fait et, quelques jours plus tard, ils trouvent leur nouveau colocataire mort, avec une valise pleine d'argent...

Voilà le film qui a lancé quelques carrières plutôt intéressantes, dont notamment celle d'Ewan McGregor en tant qu'acteur et de Danny Boyle en tant que réalisateur.

On a droit ici à un très bon mélange entre comédie, drame et thriller. Le début du film est hilarant, et dès que les trois amis découvrent l'homme mort dans sa chambre, tout commence à basculer.
Cette expérience affectera l'un d'eux en particulier, en raison des choses qu'il a dû faire après cette 'découverte', ce qui va petit à petit compliquer les choses un peu plus qu'il ne le faut.

L'amitié de ces trois personnes sera mise à de très dûres épreuves qui ne laisseront personne indifférent. Chacun des personnes a un caractère spécial mais ils se ressemblent tous sur un point en particulier, finalement : lorsque toutes les issues semblent bouchées, chacun ne va penser que pour soi-même...

8.5/10

The Wicker Man (Robin Hardy, 1973, UK)



Un policier, le Sergent Howie, est envoyé dans un petit village afin de mener une enquête à propos d'une fille disparue. Dès son arrivée, les choses étranges commencent.
L'accueil n'est pas vraiment chaleureux, mais pas trop froid non plus. Howie ne tarde pas à effectuer son travail. Il sort une photo de la fille en question, mais tout le monde sans exception nie son existence.
Howie est tout de même convaincu que quelque chose ne va pas bien, et il continue donc ses investigations.
Le soir même de son arrivée, il commence à voir les rites plutôt bizarres qu'exercent les villageois, dont copuler en pleine nuit dans la nature n'en est pas le moins étrange...

C'est un film truffé de mystères et de rebondissements en tout genre. Le seul problème c'est que ça ne fait pas du tout 'peur', ça se concentre surtout sur le côté thriller en délaissant un peu le côté horreur, ça serait donc une erreur de le regarder en ayant un tête que c'est un film d'horreur.

8.5/10

Bad Lieutenant (Abel Ferrara, 1992, USA)



Un détective new-yorkais, sombrant de façon excessive dans l'alcool et la drogue, commence à chercher la rédemption après le viol d'une nonne.

Généralement il y a deux manières pour décrire et montrer une descente aux enfers. D'un côté, il y a la façon plus ou moins littérale de le faire, comme dans Jacob's Ladder par exemple, et d'un autre il y a cette façon plus 'réaliste', comme c'est le cas ici dans Bad Lieutenant...

On va donc faire une sorte de voyage pas exactement des plus gais à l'aide du Lieutenant, incarné par un Harvey Keitel plus qu'excellent. Ca doit être le meilleur rôle dans lequel je l'ai vu.
Le Lieutenant n'a pas de nom ici, c'est peut-être pour dire qu'il peut être n'importe qui d'entre nous, pour dire que les noms ne comptent pas face à la personne... peu importe, l'important ici est que le personnage qu'on nous présente n'est certainement pas des plus aimables, mais on finit quand même par sympathiser avec.
Le Lieutenant est un flic corrompu de la pire espèce. Il n'hésite pas du tout à utiliser son badge et son autorité pour atteindre des fins peu scrupuleuses. Il est alcoolique et drogué. Il souffre d'une dépression profonde. Il est au courant de son état lamentable, mais continue quand même à mener sa vie sur le même chemin...

C'est avec le viol d'une nonne qu'il va commencer à tout remettre en question...
Sa nature et sa vie lui ont appris de se venger, d'utiliser la violence pour répondre à la violence, d'abuser de son pouvoir pour faire ce qu'il veut... bref, de ne tout simplement jamais pardonner, et c'est sur ce point-là qu'il va se heurter aux croyances très solides, mais surtout radicalement opposées, de la nonne en question.

Il ne comprend pas, il lui pose des questions mais n'arrive toujours pas à comprendre. C'est pourtant quelque chose de totalement anormal pour lui, mais voilà que ça arrive, que ça le dépasse et, pire que tout, qu'il n'y peut rien ! Même son pouvoir ne pourra pas l'aider...

Après King of New York, voilà qu'Abel Ferrara frappe encore plus fort dans un film très difficile d'accès qui ne quittera pas de sitôt nos têtes...

9.5/10
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36 Quai des Orfèvres (Olivier Marchal, 2004, France)



Plus d'une année a passé depuis que des braquages très violents, mais aussi très bien organisés, ont commencé. La méthode est toujours la même : il s'agit du même gang, et une récompse attend l'un des deux lieutenants qui attrapera ce gang en premier.

Certains ont dit qu'il s'agit de la version française de Heat, et c'est un peu vrai en partie. Ca reste toujours loin derrière le film de Michael Mann, mais les ressemblances sont là.
À commencer par le premier braquage qui est mené avec précision et professionalisme, sans parler de sa nature violente. Un plus tard dans le film, une très bonne scène de fusillade prend place.
Il y a aussi cette rivalité qui existe entre les deux personnages principaux, à la seule différence qu'ils opèrent tous les deux du même côté de la loi.

Il est clair qu'il s'agit d'un très bon film policier ici, donc je vais directement passer aux points faibles.

La relation entre les deux personnages principaux est assez compliquée (ceci n'est pas mauvais en soi). On nous laisse comprendre qu'ils étaient autrefois très amis, mais vu la nature de la situation, ce n'est plus le cas. Le problème ici est que ça aurait été beaucoup mieux si on nous aurait montré un peu plus du "passé" de ces deux hommes. Le film semble plutôt court pour une histoire de ce genre.
Les personnages semblent tous très riches, mais on n'a pas l'occasion de tous bien les connaître.

Un autre point que je n'ai pas trop apprécié est le fait que le film soit un peu trop "américanisé". Les dialogues ne ressemblent pas trop à ceux d'un film français dans leur nature. C'est comme s'ils étaient forcés à sonner "cool" et "badass". Ca ne collait pas très bien, d'autant que ça enlève l'aspect 'réaliste' de la chose.

Ca aurait pu devenir un véritable classique, mais le film se contente seulement d'être "très bon" sans plus.

8.5/10

My Best Friend's Birthday (Quentin Tarantino, 1987, USA)



À l'occasion de l'anniversaire de Mickey, que sa petite amie vient de quitter, Clarence décide de lui offrir quelque chose de spécial.

C'est difficile de juger un film qui lui "manque" pratiquement sa moitié, mais une chose set sûre, ce film, même s'il est vraiment nul, est quand même bon à regarder pour tout fan de Quentin Tarantino.

La moitié manquante a été détruite dans un feu, et donc au lieu d'un film de 70 minutes comme c'était prévu, on n'a là qu'une sorte de court métrage de 36 minutes. Là où l'historie commence à devenir intéressante ça coupe !

La qualité du film est médiocre. Les acteurs sont, à l'exception de Tarantino lui-même, tous nuls. La qualité de l'image et du son est nulle à chier, et l'histoire est nulle du fait qu'elle est incomplète ici.
Mais le film mérite quand même d'être vu pour la simple raison que c'est un film très amateur de la part d'un cinéaste qui n'a jamais étudié le cinéma ! Tous les fans de ce réalisateur devraient facilement reconnaître son style dans quelques scènes/dialogues, et ça mérite d'être vu ne serait-ce que pour ceci uniquement.

À savoir aussi que le scénario de My Best Friend's Birthday a plus tard été ré-écrit et sorti sous un nom différent que tout le monde connaît : True Romance.

La Haine (Mathieu Kassovitz, 1995, France)



Suite à l'éclatement d'une émeute dans une banlieue de Paris, Abdel, un jeune de la cité, est blessé et se trouve dans un état critique.
Des rumeurs parlent d'un policier qui aurait perdu son pistolet pendant ces émeutes...

"C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien."

On fait souvent face à des problèmes seulement en les "laissant passer". On n'y remédie pas tout de suite, on se dit que ça ne fait rien si on ne trouve pas une solution dès le début.
Les problèmes se cumulent, on ne cherche toujours pas comment s'en sortir parce qu'il n'y a aucun impact imminent sur nos vies...

C'est en gros à ça que se résume La Haine, film phare d'un jeune de 28 ans à l'époque, Mathieu Kassovitz.

Le film parle des évènements qui ont suivi l'éclatement d'une émeute dans une banlieue. Les dégâts sont considérables. Des voitures brûlées, des bâtiments saccagés, des écoles détruites... et un jeune au coma...
L'un de ses amis jure de s'en venger si jamais il y passe...

C'est difficile à croire qu'il s'agit uniquement d'un film et pas d'un documentaire. Les acteurs sont si naturels, surtout avec des personnages aussi 'réels', qu'on croirait à peine qu'il s'agit vraiment d'un film.
Il y a certaines idées ingénieuses, notamment avec l'utilisation de la caméra (la scène en hommage à Taxi Driver, ou encore celle de la caméra qui 'vole' entre les immeubles), qu'il faut saluer aussi.

Il y a plein de choses à dire, mais en même temps c'est difficile d'en parler. Il faut tout simplement regarder ce film.

"Mais l’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage."

10/10
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Un film demande aux alentours de 1h45 de temps en moyenne, donc je peux bien trouver le temps pour regarder un film, et parfois même deux (ou plus) par jour.
En tout cas n'hésite pas non plus à regarder Angst. C'est un film vraiment à voir même si l'histoire n'intéresse pas. La musique est excellente aussi, elle aide beaucoup à plonger dans l'atsmosphère du film, mais le travail de la caméra reste toujours un point très fort ici.
Sinon à propos de l'histoire du Ciné Club, c'est vraiment dommage, mais en même temps c'est quelque chose de "naturel" en Tunisie.
J'ai assisté à quelques projections des Cinefils (à part quelques nuits blanches qu'ils ont organisé, où il y avait du monde heureusement), et parfois on n'était même pas plus de 7 personnes à regarder un film en cinéma gratuitement.
La dernière fois que je suis allé dans un cinéma (au Zephyr) on n'était pas plus que 4 (ou 5) personnes en tout.

Four Rooms (Allison Anders / Alexandre Rockwell / Robert Rodriguez / Quentin Tarantino, 1995, USA)



Quatre chambres d'hôtel. Quatre histoires. Quatre demande bizarres. Et un seul homme pour s'occuper de tout ça...

Four Rooms raconte quatre histoires qui se passent dans un hôtel le soir du nouvel an, alors qu'il n'y a qu'un seul employé pour s'occuper de tout.
Chaque réalisateur s'occupe d'une "chambre" différente.

-The Missing Ingredient (Allison Anders) : des sorcières essaient d'invoquer leur déesse. Elles ont tous les ingrédients nécessaires à part un seul, du sperme, que l'une d'elles a... avalé !
Elles font appel au seul homme disponible dans l'hôtel, Ted (Tim Roth) pour y remédier...
Ce segment est très marrant par moments, surtout par les comportements débiles de l'une des sorcières, mais surtout grâce à l'entrée en jeu de Tim Roth. On commence à le découvrir ici

-The Wrong Man (Alexandre Rockwell) : Ted entre dans une chambre, pour trouver un pistolet pointé sur son nez. Un homme et une femme aux tendances plutôt bizarres lui demandent... des choses bizarres !

-The Misbehavers (Robert Rodriguez) : un homme et sa femme décident de passer la nuit dehors, en laissant leurs enfants aux soins de Ted... qui commence à en avoir marre de toutes ces histoires !
Probablement le segment le plus marrant. L'enchaînement des actions et des réactions est tout simplement hilarant.

-The Man from Hollywood (Quentin Tarantino) : Ted est demandé à une chambre louée par un riche qui vient d'Hollywood. Une petite fête est organisée, et un pari plutôt fou a déjà été décidé...
Aussi marrant que le segment de Rodriguez, celui de Tarantino se base plutôt sur les dialogues et sur l'absurdité, ou plutôt la débilité de ce que font les personnages qu'on nous présente.

Pour résumer, c'est un film de comédie comme je les aime : plein de choses débiles, des dialogues hilarants, de l'humour grossier... et le tout (ou presque) est très bien fait !
Donc à ne surtout pas rater si vous aimez le genre.

8.5/10

Fulltime Killer (Chuen Jik Sat Sau) (Johnnie To & Wai Ka-Fai, 2001, Hong Kong)



Deux tueurs professionnels aux méthodes radicalement opposées se trouvent confrontés l'un à l'autre pour voir qui va devoir dominer...

C'est toujours un plaisir à revoir ce film. Du sang, des fusillades en pleine rue, des morts, des façons "théâtrales" pour exécuter les victimes, et surtout, un film qui ne se prend pas au sérieux... ou du moins pas tant que ça. Car l'un des points faibles ici c'est que le film "philosophe" un peu trop pour ce qu'il est. Il vaut mieux juste se contenter des scènes de fusillades/tueuries/action sans trop penser à faire quelque chose de "dramatique" ou de "moral", et d'ailleurs heureusement que ça ne constitue qu'une part plutôt petite du film, juste le nécessaire pour constuire une petite histoire, certes pas vraiment originale, mais qui tient le coup pour nous montrer tout ce carnage.

7.5/10

Martyrs (Pascal Laugier, 2008, France/Canada)



Lucie, étant petite, a été kidnappée et torturée pendant un très long moment. 15 ans plus tard, convaincue d'avoir trouvé les personnes qui l'ont torturée, elle se décide d'aller se venger...

Les limites de la violence dans le cinéma n'arrêtent pas d'être poussées encore et encore à chaque fois. Il y a des films d'horreur qui oublient toute notion de "horreur" pour ne présenter que du gore juste pour le gore sans rien d'autre (la série des August Underground, Saw, Hostel etc...).
Il y a d'autres qui se concentrent surtout sur l'aspect "psychologique", parfois sans être trop violents (Rosemary's Baby, Session 9, The Shining etc...), mais Martyrs arrive à allier les deux et même d'une façon très intelligente, et même plus, existentielle...

Ca ne perd pas du tout du temps pour démarrer. On voit le sang dès les premiers instants du film, et ça continue pendant (littérallement) tout le film. De la violence non-stop mais qui a quand même un but autre que tout simplement "divertir" ou "choquer".
Ca pourrait faire penser à un simple slasher insensé à regarder seulement pour voir du sang, mais c'est très loin d'être le cas.

Pour résumer un peu, le film est divisé en deux parties :
La première partie concerne la "vengeance". On voit un peu de ce qu'a vécu Lucie après son kidnapping, sans voir trop de ce qui s'est passé pendant cette période.
Elle est mise dans une sorte d'asile où elle fait connaissance avec Anna qui devient rapidement sa meilleure amie.
Elle est hantée par une sorte de créature qui ressemble à une femme très défigurée.
15 ans plus tard, elle fait iruption dans une maison qui a l'air d'être très "normale". Une famille constituée de deux parents et de leurs deux enfants qui parlent de choses de tous les jours...

La deuxième partie prend une toute autre dimension...
Généralement, quand on nous parle d'un évènement aussi terrible que ce qui est arrivé à Lucie pendant son enfance, la curiosité nous tue pour voir ce qui s'est vraiment passé. Là on aura droit à tout voir en détail, et même plus...

Je ne voudrais rien dévoiler du film car il est très "profond", et ça vaut le coup de tout découvrir par soi-même.
Attendez-vous à une fin très... inhabituelle...

C'est exceptionnel de trouver de nos jours un film d'horreur qu'on peut facilement décrire par "original".

9/10

PS: Merci Sandman pour Martyrs


Edited by Belial - 11 Juin 2009 at 21:47
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@ Belial : c’est vraiment inhumain la façon avec laquelle tu dévores les films. Je t’envie sur ce point, moi qui n’arrive pas à voir des films téléchargés depuis des mois. Cependant, j’ai pu trouver des films qui paraissent très intéressants (les danois mais aussi le pakistanais). J’espère reprendre mes habitudes cinéphiles au plutôt possible.

@ Angeloussa : Je ne peux que te féliciter, en retard,pour être la première à parler d’un film muet sur ce topic. A vrai dire, je m’intéresse plutôt au cinéma muet européen et surtout allemand (Pabst, Siodmak, Dreyer, …). Je vais faire de mon mieux pour les présenter prochainement.
« Dead Poets Society » me rappelle un certain Mars/Avril 2006, quand nous avons commencé notre activité en tant que Club Ciné à l’Enit, moi et un ami. Nous avons réservé la salle de conférence, amené mes Haut-parleurs pour les combiner avec un vieil ampli, mis en place un lecteur DVD et un Data Show. Le résultat était excellent vu les moyens, mais savez vous combien nous avons eu de spectateurs ? Deux étudiantes qui n’avaient rien à faire mercredi après midi. Sans commentaires.


Ce film qui date de l’année 1973, raconte l’histoire de Martha Heyer, une vierge trentenaire qui vient d’assister à la mort de son père lors d’un voyage en Espagne. Choquée mais encore délivrée par cette mort inattendue, elle se dirige au consulat allemand, ou elle croise accidentellement son futur mari, Helmut Salomon. De retour à son pays natal, Martha essaie de reprendre sa vie normale et pense au mariage. Refusant l’offre du directeur de la librairie ou elle travaille, la jeune femme préfère Helmut, un ingénieur mécanique, qui se souvient immédiatement de sa rencontre avec elle.
Voyant la vie en roses, Martha épouse Helmut, contre la volonté de sa mère qui a essayé de se suicider pour dissuader sa fille de sa décision. C’est après le mariage que les choses deviennent plus intéressantes, le mari dévoile peu à peu son vrai visage, un homme autoritaire et sadique mais avec des manières élégantes qui réduit sa femme naïve à une esclave. L’ampleur et l’intensité de l’humiliation, essentiellement psychologique, s’accroit tout au long du film pour arriver finalement à une tentative de fuite de la part de Martha avec un ami. Le résultat n’est qu’un accident mortel, l’homme est tué et Martha devient paralysée pour le reste de sa vie. La dernière scène du film, très révélatrice, montre la jeune femme sur une chaise roulant accompagné par son tendre mari, dans l’ascenseur qui se renferme.
Vous pouvez penser que c’est une autre histoire de femme soumise, mais cette fois les choses différent complètement car nous sommes en face de Fassbinder, un réalisateur hors du commun, et le duo Margit Carstensen/Karl Heinz Bohm, deux figures majeures du nouveau cinéma allemand des années 70. Le processus d’esclavage est ici décrit et présenté comme une œuvre collective de la société, du mari mais ainsi de la femme elle qui cherche à être soumise. Un article en anglais et détaillé sur ce film est disponible ici :
http://jclarkmedia.com/fassbinder/fassbinder18.html
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Mou Gaan Dou (Infernal Affairs) (Andrew Lau & Alan Mak, 2002, Hong Kong)



Yan est un policier infiltré chez les triades chinoises qui elles, à leur tour, ont une taupe au sein de la même police. Les deux infiltrés vont essayer, chacun de son côté, de démasquer l'autre tout en restant fidèle à leur boss...

Tout le monde a déjà regardé The Departed, mais peu de personnes connaissent le film original, Infernal Affairs.
Pour moi, même si The Departed est assez bon en soi, je lui ai toujours préféré Infernal Affairs, surtout que c'est toute une trilogie beaucoup mieux développée que le film de Scorsese, sans parler de l'originalité, bien entendu.

Ce premier film de la trilogie est un thriller très intense. Voir les deux taupes travailler en parallèle, en même temps, à des fins quasiment identiques, est vraiment excitant. On se place naturellement du côté du "gentil", c'est à dire le policier infiltré, mais avec ce film, les limites entre "bon" et "mauvais" ne sont pas explicitement dressées.
Les gentils commettent des choses pas bien, les méchants veulent devenir gentils, et finalement personne ne gagne pour de vrai.

La vie menée par les deux taupes est "infernale". Rester loyal face à son employeur ou à son 'vrai' boss ? Comment cacher telle ou telle chose ? Comment garder son identité secrète aussi longtemps ?
Ca l'est surtout pour le policier, qui mets souvent sa vie en danger dans les mains des triades, alors qu'en même temps les autres policiers ne savent rien à propos de sa véritable identité, il n'est donc qu'un autre criminel à leurs yeux.

Il y a plein de moments très touchants dans ce film, alors que d'autres sont remplis de sensations fortes... c'est surtout lorsqu'on a les deux infiltrés en (presque) face à face pendant plusieurs scènes, et notamment quand chacun d'eux essaie d'identifier l'autre, à des secondes près.

Un film à voir même si vous avez déjà regardé The Departed. Toute la trilogie est à voir d'ailleurs...

9/10

Mou Gaan Dou II (Infernal Affairs II) (Andrew Lau & Alan Mak, 2003, Hong Kong/Chine/Singapour)



Ce film retrace les évènements qui se sont passés avant ceux du premier film Infernal Affairs.

Infernal Affairs II est très différent du premier volet. Ici le côté thriller, bien qu'il n'est pas totalement absent, laisse surtout la place à un côté beaucoup plus épique. L'histoire est très compliquée en fait, et les personnages principaux sont très nombreux. Les relations entre tous ces personnages ne sont pas des plus simples, et d'ailleurs ça fait même plaisir de voir l'interaction entre Wong, le policier du premier Infernal Affairs, et Sam, le chef du gang.
D'ailleurs ce dernier était assez différent. On voit comment il a grimpé les échelons pour devenir ce qu'il est, avec toutes les difficultés et les sacrifices que ça a dû coûter.

On voit aussi comment nos deux héros du premier film ont, à leur tour, gagné de l'estime aux yeux de leurs emplyeurs respectifs. L'un devenant rapidement un bon policier, l'autre le bras droit de quelques chefs de gangs assez réputés.

Il n'y a pas autant d'action que dans le premier volet ici. Le film est même assez lent, et c'est d'ailleurs ce qui en fait quelque chose d'impressionnant. On prend notre temps à connaître les personnages, puis on les voit "changer" un par un sous nos yeux, pour au final avoir un très bon film rempli de drames et de tragédies en tout genres.

Sacrifice, honneur, trahison, loyauté... tout se mélange pour au final donner un vrai petit bijoux, que je préfère encore plus au premier Infernal Affairs !

9.5/10

Mou Gaan Dou III: Jung Gik Mou Gaan (Infernal Affairs III: End Inferno) (Andrew Lau & Alan Mak, 2003, Hong Kong/Chine)



Ce film retrace les évènements qui ont suivi ceux du premier volet, avec quelques flashbacks pour des évènements qui ont eu lieu entre ceux du premier et du deuxième volet.

Ce film sert en quelque sorte à remplir certains vides, ni plus ni moins, quoiqu'il a aussi ses propres mérites.
On voit l'énorme impact qu'ont causé les évènements du premier Infernal Affairs, et d'ailleurs ça fait vraiment plaisir de revoir Andy Lau et Tony Leung reprendre leur rôles.

Les séquences de flashbacks nous aident à mieux comprendre pas mal de choses du premier film. Par exemple, comment est-ce que Yan a commencé à voir la psy, ou encore d'où vient la blessure dans sa main au début d'Infernal Affairs.

Dans les séquences qui suivent l'inspecteur Lau, on comprend aussi plein de choses. Les événements du premier film ont laissé leurs traces partout, et c'est surtout ce jeune inspecteur qui va en souffrir. Même s'il veut devenir quelqu'un de "bon", son passé ne va pas le laisser tranquille...

8/10

Fear X (Nicolas Winding Refn, 2003, Danemark/Canada/UK/Brésil)



Depuis la mort de sa femme, Harry Caine est obsédé de trouver les causes de sa mort. D'étranges visions le hantent et vont bientôt le mettre sur la trace de son tueur...

Voilà le film qui a poussé Nicolas Winding Refn à continuer sa trilogie Pusher. Ce film lui a causé une faillite, ce qui l'a poussé donc à réaliser deux films pour se remettre sur pieds...

Il faut le reconnaître, si ce film n'a pas marché dans le box office, c'est qu'il y a vraiment une raison, et elle est pourtant simple : la fin, ou pour être plus précis, l'absence d'une vraie fin...
La première partie est plutôt très bien foutue. Il y a une sorte de mystère assez dense qui s'installe peu à peu. Il y a aussi ce calme qui dure pendant tout le film qui est un plus à ne pas négliger.
La performance de John Turturro est à saluer aussi. C'est peut-être l'une des seules bonnes choses à propos de ce film.

C'est à partir de la deuxième partie que tout commence à s'écrouler, pour au final aboutir à une fin qui n'explique rien du tout. Ce n'est certainement pas par manque d'indices ou qu'il faut y réfléchir pour comprendre tout le film, c'est qu'il n'y a vraiment rien à comprendre. Le réalisateur lui-même l'a dit, il a fait ce qui lui est passé par la tête ce jour-là, sans trop se soucier du film lui-même...

Bien qu'il excelle d'habitude avec les fins ouvertes (la trilogie Pusher en témoigne), ça n'a pas du tout le même impact ici. Refn présente d'habitude les choses d'une façon beaucoup plus 'directe', et on voit bien ici que lorsqu'il a voulu commencer à expérimenter un peu, ça n'a pas du tout marché...

En tout cas, si ce film vaut quelque chose, c'est qu'il a par la suite en quelque sorte "fait naître" deux excellents films.
Un film raté pour deux films de très bonne qualité, c'est finalement un bon deal !

4/10

Bronson (Nicolas Winding Refn, 2009, UK)



Un jeune homme, qui se fit appeler "Charles Bronson" plus tard dans sa vie, est condamné à 7 ans de prison. À ce jour, il a passé 34 ans en prison au total, dont 30 ans en isolement...

Basé sur une histoire vraie, le dernier film de Nicolas Winding Refn ne manque pas d'audace. C'est un film assez bizarre. On voit dès le début le personnage principal (interprêté par Tom Hardy qu'on a déjà vu dans RocknRolla récemment) nous parler directement. Une petite introduction, puis le film commence.

On comprend tout de suite à quoi s'attendre : un film extrêmement violent qui raconte l'histoire d'un homme assez spécial, le tout raconté sous un ton très humouristique.
Les premières scènes montrent les dégâts qu'a subi, et même voulu, le corps de Charles Bronson, car cet homme a bien cherché tout ce qui lui est arrivé.
Charles était quelqu'un de très violent depuis son enfance. Plus tard, il a voulu se faire connaître, et il a choisi la voie du crime, et en particulier de la violence, pour atteindre son rôle.
Il déclare, avec fierté, qu'il est "Her Majesty's most expensive prisoner".
Il est souvent battu par les gardiens des 100 et quelques prisons et autres institutions psychyatriques qu'il a "visité", car pour lui, une cellule est une chambre d'hôtel.

C'est son comportement qui lui a valu cette notoriété. Il est de nature très violente et imprévisible. Il tient souvent en hôtage plusieurs personnes, détruit des choses, cause des incendies... et tout ça seulement pour passer du temps et pour s'amuser.

En bref, ce film est tout aussi étrange que le personnage qu'il présente, et c'est certainement à ne pas rater !

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Angst (Fear) (Gerald Kargl, 1983, Autriche)



À sa sortie de prison, un homme ressent l'énorme envie de tuer le reprendre de nouveau...

J'ai rarement vu des films aussi... marquants.
Je commence par l'histoire, pourtant simple, basée sur des faits réels. L'homme en question sort de prison, et commence tout de suite la recherche de victimes potentielles.
Il ressent en fait une énorme excitation à la vue de la peur des autres, ce qui le pousse à penser à commettre des actes d'un sadisme extrême.
Il trouve très rapidement la proie idéale, et commence à opérer...

Maintenant, qu'est ce qui fait de ce film quelque chose de vraiment spécial ? Il y a plein de choses à la fois, à vrai dire. La chose la plus important est probablement la caméra. J'ai rarement vu une caméra utilisée de cette façon. C'est difficile à décrire, on dirait que la caméra vole ou bouge d'elle même, qu'elle ne connait pas de contraintes 'physiques', qu'elle se déplace de son plein gré. C'est vraiment exceptionnel, et surtout si on tient compte du fait que le film date de plus de 25 ans d'existence. Même de nos jours, je n'ai jamais vu de films utilisant la caméra de cette façon. Le plus proche serait probablement Irréversible...
Et d'ailleurs, Angst est l'un des films qui ont les plus influencé Gaspar Noé. Le travail de la caméra se voit dans Irréversible, alors que le déroulement du film lui-même a influencé Seul Contre Tous plus qu'autre chose. Le personnage qui nous transmet ce qui se passe dans sa tête à un moment précis, alors que dans un autre il raconte quelque chose de plus général...

Mais les influences ne se limitent pas qu'à ça. Il y a plein de similarités avec Henry: Portrait of a Serial Killer par exemple, ou encore C'est Arrivé Près de Chez Vous. La façon 'spontanée' d'agir avec les victimes est pratiquement la même.
Il y a aussi Funny Games, vu la nationalité des deux réalisateurs. Là encore, les similarités sont nombreuses, mais je vous laisse le soin de les découvrir par vous-mêmes.

Je reviens à Angst maintenant. Les points forts ne manquent pas ici. À part le travail spectaculaire de la caméra, l'acteur principal a lui aussi brillé comme pas possible. Il court dans tous les sens, il agit spontanément et impulsivement sans réfléchir aux conséquences, il est couvert de sueur, on le voit vraiment ressentir de l'excitation face à ce qu'il fait... c'est vraiment phénomènal !

Les effets utilisés sont excellents aussi. La qualité du sang et les maquillages des cadavres dépassent de loin ce qu'on voit même dans les films les plus sophistiqués de nos jours. Les maquilleurs et autres personnes s'occupant des effets spéciaux, surtout dans les films d'horreur, seraient terriblement jaloux d'accomplir des choses de ce genre.

Bon bref, pour finir, c'est un film d'une intensité incroyable qui nous plonge directement dans la tête d'un psychopathe en plein délire.
C'est une aventure à ne pas rater !

10/10
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qui a vue antitrust , ou aussi nommé concpiracy.com ?? j'ai besoins d'infos sur le filme 
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Gönül Yarasi (Lovelorn) (Yavuz Turgul, 2005, Turquie)



Nazim est un vieil enseignant qui a passé 15 ans à exercer son métier loin de ses enfants. À sa retraite, il retourne à Istanbul, travaille en tant que taxiste, et rencontre une jeune femme qui vit plein de problèmes à cause de son ex-époux...

Lovelorn parle de plusieurs formes d'amour, ou plutôt du manque de celui-ci.
Entre aimer des étrangers et aimer ses propres enfants, Nazim a choisi les étrangers. Il a suivi sa passion et fait des choix pas vraiment bons en ce qui concerne sa famille, et ce juste pour continuer à exercer le métier qu'il aime. Il a passé plusieurs années loin de ses enfants, il a même pratiquement abandonné sa fille lorsqu'elle avait le plus besoin de lui.
Et pourtant, Nazim n'est pas quelqu'un de méchant, c'est même tout à fait le contraire, mais il semblerait qu'au lieu d'aimer sa propre famille, il a choisi d'aimer ses élèves... et par la suite, une inconnue qu'il a rencontré dans son nouveau travail en tant que taxiste.
Il se trouve que cette femme est maltraitée par son époux, qui est en train de la traquer partout où elle va en vue de conserver sa fille...

En gros c'est un très bon film. Mon seul reproche est la nature même de l'histoire, pas très "réelle" et parfois même fantaisiste par moments...

8.5/10

Nattevagten (Nightwatch) (Ole Bornedal, 1994, Danemark)



Martin est un jeune étudiant qui a choisi de travailler comme veilleur de nuit dans une morgue, pour mieux financer ses études. Il va très rapidement se trouver dans des embrouilles lorsque la police pense qu'il est un tueur en série aux tendances nécrophiles...

Nightwatch est un très bon thriller avec des touches d'horreur pas mal foutues.
Les rebondissements sont nombreux, et les complications se multiplient au fur et à mesure. Ca balance entre un début plutôt orienté horreur, et une suite très orientée thriller.

Il n'y a rien de vraiment exceptionnel à vrai dire, mais c'est juste que c'est tout simplement très bien foutu, surtout en ce qui concerne le point tournant de l'histoire.
Il y a certes plein d'incohérences et de choses pas vraiment faciles à croire, mais ça reste quand même acceptable.

8/10

Talaye Sorkh (Crimson Gold) (Jafar Panahi, 2003, Iran)



Hussein travaille en tant que livreur de pizzas ; son travail lui permet d'aller dans des quartiers aisés où il voit le niveau de vie des riches. Un jour, il découvre avec son ami Ali la facture d'un bijoux excessivement cher, ce qui le pousse à se poser des questions quant aux différences entre les modes de vide des pauvres et des riches. Il va par la suite goûter à ce luxe qu'il n'aurait jamais pu atteindre avec son salaire, ce qui aura des répercussions bien différentes de ce qu'il aurait espéré...

Ce film fait tout de suite penser à Seul Contre Tous. La première chose qui donne cette impression est l'affiche, puis plein de petites choses tout au long du film.
Hussein est un homme plutôt pauvre, et tout comme le Boucher du film de Noé, il ne sourit jamais, il ne laisse sortir que des émotions négatives, et il porte un regard plutôt pessimiste sur la vie.
C'est un peu similaire à Taxi Driver aussi. La nature du travail qui l'oblige à fréquenter des endroits différents, et donc voir des personnes très différentes, est à eu près pareil, sauf qu'ici au lieu de voir des criminels ou des personnes "sales" comme l'aurait dit Travis, Hussein voient les riches et leurs modes de vie extrêmement différents du sien.
Les attitudes qu'adoptent certains, notamment le propriétaire d'une bijouterie, face à sa personne le dégoûte, et avec autant de haine, de frustration et de lassitude, Hussein va commetre l'irréparable.

8.5/10
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Funny Games (Michael Haneke, 1997, Autriche)



Deux jeunes garçons tiennent une famille en hôtage, s'amusant avec ses membres en les obligeant à faire des jeux très sadiques...

Funny Games est vraiment très spécial. En tant que "film violent" qui montre des psychopathes en action, il est très efficace, même dérangeant, et ce grâce aux excellentes prestations des acteurs, mais aussi et surtout du talent du réalisateur.
Même si on ne voit que très peu devant nous, ça reste d'une lourdeur extrême. Le film n'est pas violent "visuellement", mais toute sa force "violence" réside dans l'imagination. On veut à tout prix voir ce qui se passe dans certaines scènes... et c'est à partir de là que se trace le but du réalisateur...

Les interactions directes avec la caméra, et donc avec les spectateurs, de l'un des deux psychopathes sont là pour le confirmer. On voit des choses violentes partout, à la télé ou même dans la rue, et aussi grotesques soit-elles, on est toujours curieux de vouloir en voir encore plus.
On se tue donc par curiosité, ou peut-être par simple envie d'assouvir une quelconque soif sadique, pour voir ce qui se passe dans les scènes les plus 'critiques', et pourtant on ne peut que laisser libre cours à notre imagination... même quand une bonne chose se passe à l'écran, à l'intérieur on aimerait que ça ne se passe pas ainsi, mais comme on dit : "careful what you wish for"...

Un excellent film qui frappe fort, que ce soit directement ou indirectement.

9/10

Funny Games U.S. (Michael Haneke, 2007, USA/France/UK/Autriche/Allemagne/Italie)



Il n'y a aucune erreur ici, il s'agit bel et bien du remake de Funny Games par le même réalisateur.
C'est un remake scène par scène, les dialogues sont totalement identiques, et même la maison utilisée pour le tournage a les mêmes formes et dimensions que la maison originale.
J'ai regardé ce film pour Tim Roth en particulier, mais le rôle ne lui a pas réellement permis de briller.

Il vaut mieux regarder l'original, celui-là est exactement identique et ne présente donc rien de nouveau. Le seul avantage ici est peut-être Naomi Watts, beaucoup plus attirante que Susanne Lothar qui a joué le rôle original.

Tôkyô Zankoku Keisatsu (Tokyo Gore Police) (Yoshihiro Nishimura, 2008, Japon/USA)



Dans un monde futur où la police a été privatisée et où des mutants étranges, appelés les "ingénieurs", commettent des crimes horribles ; Ruka, une fille qui fait partie de cette police cherche à venger l'assassination de son père.

Voilà un film qui porte très bien son nom !
Ce film est tellement gore et tellement rempli de sang qu'il faut juste le regarder pour ça !

Avant tout, ceci n'est pas un film sérieux, j'appellerais même ça de la comédie. Les dialogues n'ont rien de comédique, mais la façon de présenter la violence est tellement gratifiée, tellement grossière que je n'ai pas pu arrêter de rire à chaque nouvelle "tueurie".
D'un autre côté, il semble critiquer d'une manière très moqueuse certaines "habitudes" de la culture japonaise. Les publicités "débiles" sont partout, l'incitation ouverte à utiliser de "bons" cutters avec des goûts spéciaux pour mieux se lacérer les bras, les comportements et tendances très étranges de certains personnes...

Les influences du film, tellement nombreuses, sont facilement détectables : le sang qui gicle par litres comme dans Battle Royale, les "transformations" à la Tetsuo the Iron Man, le style qui ressemble vaguement à un manga très gore comme Ichi the Killer, la banalisation du sang et des morts à la Braindead, l'aspect parfois comique de certains effets spéciaux qui rappelle Cradle of Fear, et même certaines scènes de combat qui ressemblent à The Matrix... bref, tous ces noms réunis dans un seul film, c'est vraiment quelque chose à voir.

Toutefois il y a des choses qui ne m'ont pas trop plu. Certaines scènes ne semblaient pas du tout nécessaires ou alors étaient prolongées en vain.
Le film semblaient tourner en rond sans aucun but précis pendant quelques moments. On aurait l'impression que le film n'est fait que pour battre des records en matière de sang artificiel utilisé, chose que je ne serais pas vraiment contre, mais un peu plus de consistance aurait fait du film quelque chose de beaucoup plus réussi.

C'est en tout cas à voir pour les adorateurs de têtes coupées et de membres arrachés à tout va.

7.5/10
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Ultimo Mondo Cannibale (Last Cannibal World aka Jungle Holocaust) (Ruggero Deodato, 1977, Italie)



Un avion contenant 4 personnes échoue dans les jungles de la Philippine. Après la mort de deux d'entre eux, les deux qui restent essaient de fuir les habitants de la jungle, à priori des cannibales...

Ruggero Deodato n'est peut-être pas un nom connu en soi, mais dès qu'on prononce "Cannibal Holocaust", on comprend tout de suite de qui il s'agit.

Last Cannibal World est le film qui précéde Cannibal Holocaust en matière de films de cannibales.
Pas grand chose à dire là-dessus en fait. Ceci n'est qu'une simple film d'aventure ou de survie dans la jungle. D'une côté on a les cannibales furieux qui sont aux trousses du personnage principal, et d'un autre on a les dangers innombrables qui se cachent dans la jungle. Le personnage principal tente de survivre au milieu de tout ça sans vraiment rien de plus.

Ce film n'est pas aussi choquant ou violent que Cannibal Holocaust. Les "tueuries" ne sont en fait pas très nombreuses comparé à d'autres films du même style.

C'est en tout cas très moyen comme film, et ne devrait intéresser que peu de monde.

6/10

Ultraviolet (Kurt Wimmer, 2006, USA)



Dans un monde futuriste, une vampire aux pouvoirs surhumains se décide de protéger un enfant coûte que coûte. L'enfant en question est supposé contenir des gênes qui permettraient d'éliminer tous les vampires du monde...

Bon je savais déjà à quoi m'attendre en regardant ce film. Ca n'a rien de bon ni d'original, et les scènes d'action sont trop pauvres pour être divertissantes... je l'ai seulement regardé à cause du réalisateur. Il a déjà écrit et réalisé Equilibrium, et là encore c'est le même cas, mais quant au résultat, ça n'a vraiment rien de bon.

C'est un film d'action/science-fiction des plus standards. C'est même soporifique par moments, ce qui est un véritable délit quand il s'agit d'un film qui se base entièrement sur l'action.
On retrouve ici les "gun fights" d'Equilibrium, et ils sont même trop nombreux... mais sont-ils efficaces ? Absolument pas.
Des fois on a juste l'impression de voir Milla Jovovich en train de bouger n'importe comment en tirant sur des pancartes, pas des êtres humains. Ils sont tellement faibles et stupides qu'elle peut se débarraser de plusieurs dizaines de soldats, voire même centaines, à elle seule sans trop de soucis.
Ils ne sont là que pour mourir, ni plus ni moins.

L'histoire est aussi nulle à chier. Le genre standard où quelqu'un fait tout ce qu'il peut pour atteindre un but insensé. Elle se livre une guerre sans merci contre les humains, mais aussi contre sa propre espèce, les vampires, ou les hemophages comme on les appelle dans le film.

Bref, un film à éviter même pour les fans de films d'action.

2/10

RocknRolla (Guy Ritchie, 2008, UK)



Lenny est un vieux gangster londonien qui a bien la ville en main, ou en tout cas c'est ce qu'il aime penser. Avec les changements que subit la ville, toutes sortes de voyous, des plus petits aux plus grands, essaient de prendre la place de Lenny...

Le dernier film de Guy Ritchie est un régal. Non ça n'a rien à voir avec le premier album des Judas Priest, mais l'élément "Rock" prend une place assez importante tout de même ici.
Ca n'atteint certes pas Lock, Stock and Two Smoking Barrels, encore moins le grand Snatch, mais il a tout de même ses moments forts.
RocknRolla suit la formule classique de ce réalisateur, à savoir des criminels qui opèrent à Londres dans l'underground, des dialogues hilarants, de la violence souvent comique, des situations bizarres et marrantes, et plusieurs histoires ou personnages liés entre eux par quelque chose qui vaut beaucoup d'argent.

Le problème ici c'est que ce n'est plus aussi efficace. Ce film est parfois même assez prévisible par moments.
La première partie manque un peu de quelque chose, peut-être lui faut-il un peu plus de comédie, puisque le reste est vraiment très bien foutu sur ce plan.
L'objet précieux tant convoité par plein de monde est en fait un tableau ici. Comme dans Pulp Fiction et la valise, on ne voit jamais le tableau d'en face. On ne sait donc pas de quoi il s'agit, ni de sa qualité, et d'ailleurs c'est mieux ainsi. Le tableau en question n'a en fait de la valeur qu'aux yeux de son propriétaire, ça importe donc peu ce que nous en pensons.

Un film à voir pour les fans de ce réalisateurs, mais ne vous attendez tout de même pas à un chef d'oeuvre.

7.5/10

Jacob's Ladder (Adrian Lyne, 1990, USA)



Jacob Singer est un vétéran de la guerre du Vietnam. Quelque temps après son retour vers son pays, il commence à voir des choses étranges, en l'occurence des créatures bizarres et son fils mort...

Jacob's Ladder est un film d'horreur du genre "psychologique". Même s'il y a des monstres ci et là, et même si des choses étranges se passent assez souvent, ça n'atteint toujours pas le degré d'un slasher ou d'un film qui pousse à faire des sursauts.
Jacob est un homme tout à fait ordinaire. Il a fait la guerre au Vietnam et a vu pas mal de choses horribles là-bas, mais sa vie semble bien stable par la suite. C'est là qu'il commence à voir des choses, des choses pas vraiment gaies. L'une des premières scènes du film, celle du métro souterrain, est particulièrement effrayante.
Jacob va petit à petit découvrir que toutes ces visions ne sont en fait pas de simples hallucinations causées par la guerre, ou plutôt, la guerre y est pour quelque chose, mais qui ne le concerne pas lui tout seul...

C'est un très bon film qui mélange très bien thriller, horreur et mystère, le tout sur un fond plutôt bizarre rempli de métaphores.
La seule chose qu'on pourrait reprocher à ce film est la nature de la fin, mais ça peut quand même bien s'expliquer si on pense à ce qu'on vient tout juste de voir.

8.5/10

Uri Dongne (Our Town) (Jeong Gil-yeong, 2007, Corée du Sud)



Dans une petite ville coréenne, un serial killer vient de tuer sa quatrième victime. La police continue les investigations sans vraiment trouver d'indices...

Encore un film de serial killer coréen, et encore une fois, un bon film du genre. Ce n'est pas aussi direct que Memories of Murder, ni aussi intense que The Chaser, mais il a bien ses mérites. L'histoire est assez compliquée, parfois même un peu tirée des cheveux par moments, ne vous attendez donc pas à ce qu'elle soit du genre "classique". Le réalisme reste toutefois là.

Il y a certains aspects que je n'ai pas trop aimé à vrai dire. Il y en a que je peux mentionner, d'autres pas. En tout cas, les flashbacks et tout ce qui s'ensuit a enlevé un certain charme que j'aime beaucoup d'habitude dans des films comme celui-là, à savoir cette continuité brute et intense qui suit la découverte de nouveaux meurtres ou indices.

Il y a des moments où ça devient difficile de suivre l'histoire, notamment lorsqu'il s'agit de texte coréen non-traduit dans les sous-titres. On peut comprendre ce qui se passe en gros, mais on aimerait comprendre un peu plus quand même.

Bref, encore un bon film coréen à voir !

8/10

Nordkraft (Angels in Fast Motion) (Ole Christian Madsen, 2005, Danemark)



Maria, Allan et Steso sont trois jeunes danois qui ont tous comme point commun la drogue. Leurs vies sont déjà difficiles, et leurs addictions ne simplifient pas les choses...

"I'm a pusher frau from Jutland. I'm having my period"
Voilà les toutes premières paroles du film, sur un fond plutôt agité. Ca promet d'être très intense... Mais ça ne l'est pas vraiment, ou du moins pas du même degré auquel on pourrait s'attendre.
La première scène fait inévitable penser à Requiem for a Dream par son style, et si on ajoute à cela le thème général qui tourne autour de la drogue, on y est. Tout au long du film, les ressemblances avec Requiem for a Dream se font nombreuses, il y a même un certain mocreau qui sonne totalement similaire à Lux Aterna dans ses toutes premières notes. Je me suis dit "c'est clair que le film est inspiré de celui de Daronofsky, mais de là à utiliser le même morceau aussi ?" mais finalement ce n'est pas du même morceau qu'il s'agit. Et tant que je parle de la musique, il y en a deux "genres" ici, une musique agitée et une autre plus calme. Celle du premier genre n'est vraiment pas du tout adaptée à l'histoire et au film en général, et c'est l'un des points faibles du film, alors que quand il s'agit de la musique plus calme, elle coule parfaitement bien et ajoute un plus indéniable.

Il y a aussi certaines similarités avec Trainspotting, notamment avec certains dialogues et quelques uns des personnages qu'on nous présente.

La vie n'est pas du tout facile, et elle est là présentée sous une forme assez brute. Les personnages principaux ne commencent pas dans un "bon" état, et ça va de pire en pire. Déjà que les difficultés qu'ils rencontrent dans la vie ne sont pas faciles à surmonter, alors si on ajoute les divers problèmes liés à la drogue, on peut imaginer la suite...

Un autre point faible dans le film est qu'il est un peu précipité par moments, surtout dans sa première partie.

Mis à part ça, c'est vraiment un très bon film, parfois très "dramatique" et très touchant. Même si l'histoire parle de drogue, ça ne se limite pas seulement à ça dans le fond...
Sinon le film semble bien passer un message, du genre "quand on veut, on peut", entre autres, mais le contraire est valable aussi...

Conseillé pour les fans des deux films cités là-dessus.

8.5/10
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Chugyeogja (The Chaser) (Hong-jin Na, Corée du Sud, 2008)



Un ex-policier, désormais proxénète, se trouve en difficultés financières avec la disparition soudaine des filles qu'il engage. Il identifie un numéro de téléphone qui les reliaient toutes, et se met aux traces d'un homme qui semble derrière ces diparitions...

Ce film est extrêmement accrocheur. Dès les premières minutes, on s'immerge complètement dans l'histoire jusqu'aux tous derniers moments.
L'intensité qui s'en dégage est vraiment exceptionnelle !

Joong-ho est un ancien flic qui a choisi un métier pas très net pour gagner sa vie. Il continue de profiter de temps en temps des petits services de ceux qu'ils connait dans la police, ce qui va l'aider à résoudre cette énigme qui entoure la disparition de ses filles.
Ses suspicions se tournent vers un client qui, après avoir appelé les deux filles qui ont déjà disparu, s'apprête à rencontrer une troisième. Joong-ho est décidé de l'attraper, sans faire appel à la police de façon officielle ; mais les choses ne se passent pas du tout comme prévu...

Il y a un excellent mélange entre dialogues hilarants, drame et crime. Ce film, tout comme Memories of Murder, dénonce haut et fort la non-efficacité de la police coréene lorsqu'il s'agit de quelque chose de grave.
C'est un film très violent, très sombre, et je dirais même assez unique ! J'ai beaucoup aimé tout ça, mais aussi le fait que la plus grande partie de l'histoire se déroule sur une durée de temps assez limitée, l'histoire qui est très inspirée de faits réels qui se sont passés en 2004 en Corée du Sud.

Pour faire court, un nouveau chef-d'oeuvre coréen est né ! Et par la même occasion , un nouveau génie coréen ! Ceci est le premier film du réalisateur...
Na Hong-Jin serait-il le nouveau Park Chan-Wook ? Il mérite d'être suivi de près en tout cas.

9.5/10

De Grønne sl*gtere (The Green Butchers) (Anders Thomas Jensen, 2003, Danemark)



Svend et Bjarne travaillent tous les deux chez Holger, un boucher très arrogant qui ne les apprécie pas trop. Ils se décident d'ouvrir leur propre boucherie, et aussitôt les problèmes commencent...

Encore un film danois qui ne me déçoit pas.

Deux jeunes bouchers viennent d'ouvrir leur propre boucherie. Aux premiers jours, personne ne vient chez eux puis, grâce à un véritable miracle, ils deviennent trop populaires dans leurs quartier, écrasant même leur ancien employeur. Mais ce miracle a un prix...
Tout le monde parle d'eux, l'un d'eux devient même la vedette du quartier et se sent, pour une fois dans sa vie, quelqu'un d'important.

Ce film met l'accent sur l'influence du passé d'un individu sur sa vie future. Il ne se contente donc pas de faire rire. L'un des personnages principaux est considéré un "loser", il est stupide et maladroit, a eu une enfance difficile, et ne sait pas trop comment se comporter avec les gens. Lorsque la gloire dont il a tant rêvé frappe à sa porte, il est prêt à tout pour la conserver. Peu importe ce que cela implique, il ne veut plus lâcher prise. C'est seulement à l'aide de son ami, qui lui aussi a ses propres problèmes, qu'il ne va pas devenir totalement hors de contrôle.

Une très bonne comédie dramatique morbide, noire et qui ne tourne pas au ridicule, remplie de dialogues hilarants. À voir !

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