En deux (ou trois) mots |
Source: Adel Latrech, La Presse
Le cadet des enfants de Hédi Jouini est sans nul doute l’un des artistes les plus créatifs de la scène musicale. Fan inconditionnel de Gershwin, Ellington, Gillespie, Mile Davis et surtout de Frank Zappa, Adel a repris l’esprit du Grand Wazoo dans son jeu de guitare surréaliste, humoristique, mais d’une grande dextérité. Il brasse tous les genres — du jazz classique au contemporain — dans des compositions originales de son propre cru étincelant de mille feux rythmiques et brillant grâce à une structure colorée qui crée un genre instrumental des plus épatants.
Adel a les mots qui font mouche. Sur son dernier album, il a chanté pour la première fois en arabe un poème écrit de la main de sa femme Rym Belhassine, Yekfini Ashwaq. Il y approche le comble du factice en racontant des histoires d’amour à l’eau de rose. Tout au long de son tour de chant, il a prouvé qu’il sait mettre du carburant dans sa machine et produire un rock mêlé à des influences modern et rumba blues, soul funk, etc. Il a gonflé à bloc le moral du public qui continue de toujours rêver de reconnaissance par l’usage de la langue américaine. Qu’on aime ou pas les rythmes spasmodiques de ce garçon, force est de reconnaître qu’ils ont eu un impressionnant impact sur la foule.
Adel Jouini ne passe pas inaperçu. Il n’a pas peur de déranger. Il séduit par son physique et son talent de bête de scène prête à improviser et à tout oser sur scène.
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