Merciless : Body Count frappe encore plus fortFriday, November 29, 2024Odafin "Fin" Tutuola, ça vous parle ? Les fans de New York, unité spéciale le connaissent bien. Ice-T, qui incarne ce personnage culte depuis des années, n'est pas seulement un acteur de talent : c'est aussi une légende du rap et du metal. Et vendredi 22 novembre 2024, il l'a prouvé une fois de plus en sortant Merciless, le huitième album de son groupe Body Count. Quatre ans après Carnivore et plus de trois décennies après leurs débuts tonitruants, Body Count signe un retour en force avec un opus qui frappe fort. Dès les premières notes, les riffs lourds et explosifs nous plongent dans un univers où le thrash et le death metal règnent en maîtres, évoquant des groupes mythiques comme Slayer. L’énergie brute d’Ice-T et de ses musiciens reste intacte : chaque morceau semble taillé pour déchaîner les foules et briser les enceintes. Mais ce n’est pas tout. L’album se distingue aussi par ses invités prestigieux. Max Cavalera (ex-Sepultura) et George Fisher (Cannibal Corpse) apportent une touche de brutalité supplémentaire, tandis que David Gilmour, légendaire guitariste de Pink Floyd, électrise une reprise inédite de Comfortably Numb. Son solo, tout en virtuosité, ajoute une profondeur inattendue à ce titre revisité avec l’intensité caractéristique de Body Count. Côté paroles, Ice-T reste fidèle à son style : direct, critique et engagé. Dans World War, il dénonce avec force l’instabilité politique mondiale et la menace constante de conflits : "Every day I wake Every night I pray We never know if we gonna see another day." Quant à F**k What You Heard, il s’attaque au système politique américain, qu’il considère irrémédiablement biaisé : "Democrips, Blood-Bloodpublicans Listen, f**k whatcha heard, both wings are on the same bird." Enfin, avec Comfortably Numb, Body Count transforme le classique des Pink Floyd en une critique acerbe de l’indifférence des privilégiés face aux souffrances mondiales : "Lock yourself in your house, try to forget about The millions dyin' from wars, starvation and drought." En somme, Merciless est une véritable claque, tant par sa puissance sonore que par la pertinence de son message. Vous l’avez compris : c’est mon album de la semaine. |
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