VEDA - Mental Pabulum
CD 11 titres (Prog' Metal / France - Toulouse) 2006

01. Headwind
02. Chance
03. Friends of Anger
04. Emergence
05. Chimeres
06. New Cassandra
07. Mental Pabulum
08. Gods of Notingness
09. Searching for Peace
10. Signs of Times
11. Money Maker

L’ALBUM
Le titre de l'album vient d'une expression anglaise vieillie, que l'on peut traduire en français par "nourritures spirituelles". C'est aussi le titre d'une composition instrumentale avec orchestre. L'expression figure la part de rêve et la recherche de musicalité du groupe : une conception "noble" de la musique, capable de transcender les esprits et de leur apporter une satisfaction qui, bien qu'immatérielle, part d'un besoin réel d'évasion et de sensations fortes.

LE GROUPE
Créé en 1999 à l'initiative de Thomas Curtil, Khrees, Michel Durand - tous trois anciens membres de Furya- et de Fabrice Lacourt, ce groupe toulousain sort rapidement un premier album éponyme autoproduit sous le nom d'Aldébaran, avec Nicolas Etienne au chant et Olivier Masson à la basse.
Peu après la sortie de ce premier album distribué localement, le groupe décide de se séparer de son chanteur. Fort d'un vaste potentiel créatif, le groupe se met alors en quête de lui trouver un remplaçant ; il en auditionne plus d'une dizaine, mais aucun n'est retenu. Qu'à cela ne tienne, les musiciens continuent à composer dans l'attente de trouver le vocaliste qui correspondra enfin à leurs espérances. Pourtant, fin 2001, Olivier Masson quitte le groupe pour divergences musicales.
La formation, avec plus d'une dizaine de compositions à son actif, ne reste pas diminuée bien longtemps, puisqu'elle recrute un nouveau bassiste en la personne de Marco Johnson. Parallèlement, vivement intéressé par l'album d'Aldébaran et leurs nouvelles compositions, Nicolas David, chanteur et ami de longue date de Thomas Curtil, envoie une cassette qui retient l'intérêt du groupe, puis descend de Rouen pour l'audition. Adopté par la formation, il vient s'installer à Toulouse dans la foulée, en mars 2002.
Avec ces changements de line up et une certaine évolution dans les compositions, le nom d'Aldébaran se retrouve désormais obsolète, et les musiciens décident d'en changer. Une multitude de noms potentiels sont proposés…la formation est finalement rebaptisée VEDA.
En avril 2002, les musiciens font enfin leur premier concert au grand complet et, en mai, le groupe rentre en studio pour enregistrer une maquette. Cinq morceaux sont retenus pour y figurer : Mental Pabulum, une composition instrumentale, suivie par Gods of Nothingness, Signs of Times, Chance et Friends of Anger. Après quelques concerts "de chauffe" durant l'année 2002, appuyé par une maquette bien accueillie par la critique et un contrat de distribution en vue, le groupe ouvre pour Bumblefoot (guitariste new yorkais) sur deux dates consécutives de sa tournée française, puis pour Taboo Voodoo (groupe bordelais). Parallèlement, la maquette passe sur diverses émissions métal de France et de la région, ce qui permet au groupe de donner plusieurs interviews pour FMR, Radio Mon Pais et Spin FM, et de faire l'objet d'un sujet dans le décrochage régional d'M6 Toulouse ainsi que dans la Dépêche du Midi.
Pourtant, Khrees décide de tourner la page pour raisons professionnelles, de même que Marco Johnson, qui part étudier au M.A.I. de Nancy. Après quelques auditions, le groupe recrute une nouvelle section rythmique, avec Aurélien Davis à la basse, et Sébastien Albert à la batterie, qui n'était déjà pas un inconnu puisqu'il avait assuré un remplacement lors d'un concert.
A nouveau au grand complet, le groupe se lance dès septembre 2003 dans l'enregistrement de son premier album, " Mental Pabulum ", qui comprend des titres de la démo revisités et une majorité d'inédits, soit 11 titres pour près de 70 minutes de musique. L'album enregistré, Khrees décide de rejoindre la formation et, malgré une longue période de latence après le mixage, le premier opus de VEDA voir enfin le jour, à l'issue de la signature d'un contrat de distribution avec Brennus music. Des concerts "de chauffe" sont alors organisés à Toulouse, en attendant des dates plus importantes pour la sortie de l'album…

LE STYLE
Le Metal progressif, issu de plusieurs vagues de courants musicaux, est apparu au début des années 90 avec des groupes comme Dream Theater (New Jersey), Vanden Plas (Allemagne), Angra (Brésil) ou encore Pain Of Salvation (Suède).
Inspirés par le mouvement Rock Progressif des années 80 (emmené par des groupes comme Genesis, Yes, Rush, eux-mêmes inspirés par des groupes des années 70 tels que Led Zeppelin ou Pink Floyd), ces musiciens font de la recherche sonore, de la musicalité et de la mélodie leurs préoccupations majeures.
Parallèlement inspirés par le métal, avec des groupes comme Metallica, Iron Maiden, Megadeth pour la puissance rythmique et l'agressivité, tout autant que par la musique classique et le jazz-rock, ces groupes pratiquent une musique à la fois moderne et ancrée dans une certaine tradition, sans véritable limitation formelle ni frontières bien définies. VEDA s'inscrit tout droit dans cette lignée de groupes qui, partant d'une "esthétique rock" ("gros son", guitare saturée, batterie "fournie", mordant de la voix…) mêlée à une "esthétique de l'exigence" (maîtrise instrumentale, esprit d'ouverture, recherche d'une certaine "qualité de composition"…), s'inspirent et empruntent à de nombreux styles musicaux différents et souvent très éloignés les uns des autres. Entre puissance et subtilité, Veda invite l'auditeur à un voyage d'où il ne reviendra pas indemne…

LE TEXTE
Même s'il n'est pas ce que l'on pourrait appeler un groupe "engagé", cela n'empêche pas VEDA d'écrire des textes réalistes, aux résonances actuelles, soulevant des questions pressantes de l'actualité.
Y sont abordés des sujets tels que la guerre, la misère et l'immigration (Across the ocean), les différences criantes entre les pays du Nord et ceux du Sud (Chance), le culte de l'image qui tend à uniformiser notre pensée et formater notre goût (Signs of Times), les splendeurs et misères des stars du petit écran (Gods of Nothingness) ou encore les problèmes des jeunes désœuvrés (Friends of Anger).
Quant au texte "Emergence", il traite de l'apparition du sacré dans nos sociétés, pose la question de la présence de Dieu et de sa recherche par l'homme dans le monde contemporain, interrogations si prégnantes à l'heure actuelle…